Le 7 août 2022 démarre la semaine mondiale de l’allaitement maternel !

Cette année, l’OMS travaille avec l’UNICEF et ses partenaires pour promouvoir l’importance que revêt le soutien apporté aux mères allaitantes.

Mais pourquoi soutenir l’allaitement maternel ?

Voici la liste (non exhaustive) des nombreux bénéfices de l’allaitement :

A court terme, il permet tout d’abord de réduire les risques d’hémorragie au cours de l’accouchement et aide l’utérus de la mère à reprendre sa forme initiale rapidement. Pendant la durée de l’allaitement, il diminue les risques de RGO (reflux gastro-oesophagien) et de coliques du nourrisson (le lait maternel étant beaucoup plus rapidement assimilé que les préparations lactées), ainsi que l’incidence de nombreuses infections: les maladies diarrhéïques, les infections respiratoires (bronchiolites/pneumonies), urinaires et ORL (rhinites, pharyngites, laryngites, otites). Enfin, il contribue également à diminuer l’incidence de la mort subite du nourrisson.

A plus long terme, il aide à la mise en place du système immunitaire et à la constitution de la flore microbienne digestive du bébé. Par ce biais, il diminue les risques infectieux à postériori, ainsi que la probabilité de développer des allergies (alimentaires, respiratoires et cutanées: asthme, dermatite de contact, etc) et des pathologies auto-immunes telles que la maladie cœliaque, Crohn et la sclérose en plaques. De même, en jouant sur la flore intestinale, il diminue les risques d’obésité et de diabète. Enfin, il participe au développement cognitif. En plus de tout ça, il diminue les risques de cancer du sein et d’endométriose chez la mère.

Notez qu’on tend actuellement à montrer que les bénéfices de l’allaitement sur l’enfant sont « dose-dépendant »: plus l’allaitement dure longtemps, plus le caractère protecteur est efficient. Ceci dit, même un allaitement de courte durée (ou une simple tétée d’accueil) permet déjà d’obtenir les bénéfices du colostrum (lait des premiers jours, également appelé « premier vaccin » du nourrisson).

Dans un autre registre, n’oubliez pas que l’allaitement n’est pas que de la nourriture, et que le lait maternel n’est pas seulement l’addition de nutriment et d’anticorps destinés à faire grandir, mais participe également grandement à construire le lien mère-enfant en favorisant la proximité et les échanges tactiles.

Que ce soit par choix ou par nécessité, il existe de nombreuses raisons valables de donner une préparation infantile (santé de la mère, reprise de travail précoce et problème de disponibilité, etc), mais les bienfaits nutritionnels  n’en font pas partie!

C’est pour toutes ces raisons que l’OMS recommande depuis 2001 l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois, puis de le poursuivre après diversification jusqu’à l’âge de deux ans.
Notez que depuis, cette recommandation n’a cessé d’être contestée sous des prétextes divers : carence en fer possible, malnutrition maternelle… Un groupe de chercheurs a décidé d’en avoir le cœur net, en revoyant toute la littérature parue sur le sujet.
Leur conclusion : « Nous n’avons trouvé aucune preuve de la nécessité de changer cette recommandation (…) Nous suggérons que les recommandations concernant l’alimentation des bébés et des jeunes enfants disent clairement que les aliments de complément devraient être introduits autour de 6 mois, en prenant en compte le développement de chaque bébé. »

Alors pour tous ceux à qui les professionnels conseillent la diversification à 4 mois alors qu’il s’agit d’allaitement maternel, vous pourrez gentiment leur dire de se mettre à jour dans leurs connaissances 😉

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Le saviez-vous ?

Il existe un cycle broncho-mammaire et entéro-mammaire qui permet la production d’anticorps spécifiques chaque fois qu’un germe pathogène pénètre dans l’organisme maternel, anticorps qui se retrouvent dans le lait que le nourrisson reçoit. Et il est donc particulièrement mal venu de dire à une mère atteinte de grippe ou de gastro-entérite qu’il faut qu’elle sèvre son bébé, car c’est justement en continuant à l’allaiter qu’elle peut le mieux le protéger. Il est d’ailleurs fréquent de constater que dans une famille dont tous les membres souffrent les uns après les autres de gastro-entérite, seul le bébé allaité y échappe.